Chronique D’Effectuation #42 : Morning Coworking Réinvente L’Espace De Travail

Chronique D’Effectuation #42 : Morning Coworking Réinvente L’Espace De Travail

Chronique D’Effectuation #42 : Morning Coworking Réinvente L’Espace De Travail

Pourquoi le coworking est-il si populaire ? Avec la révolution numérique à l’œuvre, notre rapport au travail évolue. Le travailleur d’aujourd’hui questionne l’organisation classique au regard de cette révolution qui nous a libéré de certaines contraintes. Cette vague d’agilité et de flexibilité se répercute sur l’organisation des lieux de travail, devant répondre à ces nouveaux enjeux. Clément Alteresco a donc saisi cette opportunité pour créer Morning Coworking, des espaces de travail vivants qui s’adaptent aux besoins des travailleurs et à leurs métiers : concentration, rencontres et liberté afin que chacun se sente bien. 

Bureaux Augmentés

Chaque jour, près de 6 000 coworkers (freelances, entrepreneurs et salariés) créent, réfléchissent, et travaillent chez Morning Coworking. L’ensemble des équipes Morning expérimente et développe des outils, concepts et produits pour créer des lieux où il fait bon travailler, propices à la rencontre et à la collaboration. 

Pour preuve, Morning a intégré la totalité de la chaîne de réalisation de ses espaces, des travaux jusqu’à la décoration finale du lieu. Morning Coworking a également embauché des designers pour créer une ligne de mobilier et des ébénistes pour les prototyper à Paris. Penser, prototyper, tester, déployer ou recommencer, une boucle vertueuse pour Clément.  

Chacun des 22 espaces Morning Coworking héberge un écosystème dynamique et unique, formé par des équipes de 2 à 50 personnes, occupant majoritairement un espace privatif et partageant des espaces communs pour échanger et se rencontrer, un peu comme le modèle de la colocation où chaque personne a sa chambre et se retrouve dans la cuisine lorsqu’il veut partager de bons moments.

D’Un Voyage Outre-Atlantique Et D’Une Expérience Vécue À La Création D’Un Business.

Deux projets majeurs au sein de Fabernovel ont mené Clément à s’attaquer au « bureau de demain ». Le premier est directement lié à une problématique pratique de Fabernovel, lors d’un déménagement dans leurs nouveaux locaux. L’entreprise avait alors anticipé la croissance de son activité et donc pris à bail des bureaux plus grands pour accueillir de futurs salariés. En attendant, Clément cherche des colocataires pour sous-louer ses bureaux, mais aucun service ne l’aide dans cette démarche… La plateforme bureauxapartager.com naît en 2007 pour résoudre ce problème. En 2008, toujours pour le compte de Fabernovel, Clément part à San Francisco et ouvre Parisoma, l’un des premiers espaces de coworking de la Silicon Valley. C’est à son retour à Paris, profondément convaincu par la puissance du « co » tel que le « coworking », la « communauté » ou encore l’ « écosystème »,  et de l’évolution des modes de travail qu’il se lance dans l’entrepreneuriat à 100% et excube le projet BAP.  

Convaincu que les entreprises évoluant dans un écosystème collaboratif se développent bien mieux que si elles restent isolées, et après 5 ans d’exercice positif de Bureaux A Partager, Clément fonde Morning Coworking, son propre réseau d’espaces de coworking parisien. Des lieux pour vivre sa vision du travail de demain au service du besoin des salariés, freelances et entrepreneurs. 

Comment a-t-il réussi à ouvrir une vingtaine d’espaces en 2 ans ? Morning Coworking est né en imaginant un modèle hybride d’immobilier d’entreprise offrant un besoin en fonds de roulement négatif. L’entreprise ouvre ses premiers espaces en misant sur l’occupation à court et moyen termes (1 à 3 ans) dans des bâtiments vacants, ne requérant ainsi que peu d’investissement de capital initial. Un deal gagnant-gagnant pour les propriétaires, qui touchent une partie des revenus engendrés par la location des espaces par Morning. Désormais, Morning Coworking ouvre surtout des espaces sur le long terme (bail de 10 ans), ce qui vient pérenniser son modèle économique.

Une Culture De L’Agilité Et De L’Autonomie Pour Aller Loin.

Dès le lancement de Bureaux A Partager, Clément tient à instaurer une culture d’entreprise engagée, basée sur la confiance et l’idée que le travail est à la fois source de bien-être et d’accomplissement. Il nous explique que “l’argent ne doit pas être le moteur principal du travail, c’est surtout l’envie d’avoir un impact positif dans son équipe et dans le monde qui nous entoure qui doit nous motiver chaque matin”. Et pour insuffler un esprit entrepreneurial, comme Clément considère ses salariés comme des associés, il a mis en place un plan de BSPCE pour toute son équipe, dès 12 mois d’ancienneté. 

Clément croit à la confrontation des idées et au travail « en mode projet ». Chaque salarié est encouragé à donner des idées, se tromper, proposer, créer. « Je veux que chacun se sente acteur de son travail, ambassadeur de la mission de bousculer les codes et anticiper la manière dont nous voulons travailler demain ». « On ne rentre pas toujours dans des cases, notre culture est unique. Nous avons développé avec Marie Barbier, mon amie et première associée, un modèle RH qui ressemble à notre vision du travail, nous sommes un laboratoire vivant des nouvelles méthodes d’organisation ».

Il a lui même mis en pratique sa vision du travail en équipe pour développer BAP. Dès la première année, Clément s’entoure au mieux en rejoignant le Réseau Entreprendre. Avec un programme qui permet d’échanger avec d’autres entrepreneurs sur tous types de problématiques et surtout de se sentir soutenu. Mais la clé pour Clément repose surtout sur ses amis avec qui il partage “de bons moments d’échange, de confrontation et de challenge, en buvant des bières ou par téléphone.” Il peut également compter sur le soutien de Stéphane Distinguin, le patron de Fabernovel, avec qui il garde des liens très proches.

Article à retrouver en intégralité sur Forbes et co-écrit par Jean Rognetta, Directeur de la rédaction de Forbes France, Florian Bercault  et Adèle Pasquier d’Estimeo

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